SOLUTION DU TEST i

1ère question

Les deux tours à cœur font tomber 7 cœurs et votre partenaire qui en possède encore n’a pas annoncé de tenue. Comme le 10 et le 6 sont chez le preneur (voir le chien), s’il avait eu la dame 5ème , il aurait signalé la tenue. Il reste donc chez votre partenaire 2 ou 3 cartes incapables de faire un pli. Vous en déduisez donc que le preneur possède encore 4 cartes à cœur maître.

Le tour du 21 est très significatif. Placé juste derrière le preneur, ce tour d’ambulance ne se justifiait pas car la protection du petit était assurée en cas d’attaque de celui-ci par le preneur… sauf si le 21 risque de tomber trop rapidement sur les cœurs sans pouvoir sauver le petit (21 sec ou second). En effet, ne connaissant pas la répartition des cœurs, si le 21 tombe seul au prochain tour de cœur, il ne permettra pas au petit de se sauver. De même, s’il coupe d’un petit atout et qu’un défenseur monte et rejoue atout, il perd son 21 inutilement.

Le défenseur qui met le 17 sur le 21 donne aussi une indication très intéressante. Soit il marque déjà son épuisement à l’atout, soit il lâche un atout qui risquera de faire tomber les gros atouts du défenseur suivant au prochain tour de cœur. Dans les deux cas, il lui reste au plus 1 à 3 atouts (au-delà, il pouvait légitimement croire qu’il avait la main de défense et n’aurait donc pas lâché cette éventuelle reprise de main). Conclusion sur la répartition des atouts : Vos 6 atouts plus les 3 sur le tapis, plus le nombre maximum d’atouts que vous pouvez attendre chez vos partenaires (4), vous laisse penser que le preneur dans le pire des cas possède 8 atouts. D’ailleurs avec un seul bout, un roi au chien et un roi dans votre main, il a quand même gardé. On peut donc supposer que sa longue à cœur était accompagnée du roi de carreau et d’une belle main d’atout pour annoncer une garde. Avec le roi de trèfle bien accompagné au chien, vous déduisez donc que le preneur dispose d’une longue à cœur, d’un roi de trèfle, d’un roi de carreau et de 8 ou 9 atouts. 9 atouts+5cœurs+2 rois, il manque 2 cartes pour reconstituer sa main. Pariez sur 2 trèfles ou 2 carreaux qu’il jouera avant d’aller chercher vos atouts et, si possible, avant ses rois de manière à empêcher les points de pique de se sauver.

Dans ces conditions, votre force est votre 15 d’atout 6ème qui est le seul à pouvoir bloquer le preneur. Ce ne sera plus vrai si la défense joue atout tandis que le preneur vous fait couper à cœur (2 pour 1 contre vous !). Il faut donc interdire le jeu atout en posant votre excuse (double signification : atout interdit et " on a deux bouts donc on ne prendra pas le troisième comme cela ").

2ème question

 Vous voilà avec un dilemne cruel : La demande ATOUT est ferme de la part des défenseurs et vous voilà dans l'impossibilité d'y répondre. Il vous reste donc à limiter les dégâts en jouant la carte qui gènera le moins possible la défense. 8 coeurs sont tombés, il vous en reste un et votre partenaire en annonce 3 "en stock". Voilà une tenue qui semble bien éventée, vous pouvez donc, et c'est probablement l'un des TRES RARES cas où on peut le faire, revenir dans la couleur du preneur : coeur. Dans toutes les autres couleurs, vous feriez une belle bévue en risquant les points de vos partenaires ou en sauvant le petit du preneur.

3ème question

12 atouts sont tombés avec celui qui vous reste. Le preneur a, au minimum , 6 atouts en main (4 du chien et comme il n’a pas fait une garde avec le 21 troisième…). Il coupe cœur et probablement carreau. A pique, aucune tête n’est tombée sur le premier tour. Il y a donc de fortes chances que ces points soient en majorité chez le preneur car si l’un de vos partenaires avait deux têtes, il en aurait posé une ! Concluons donc que le preneur a trois des quatre têtes au minimum, l’observation des hauteurs vous permet de conclure qu’il a également 2 petits piques. Il ne reste donc plus qu’une carte à déterminer… le roi de trèfle ? En tout cas, un de vos partenaires a probablement un pli à faire à pique, votre 18 d’atout est le second pli… et l’excuse chez le preneur est le troisième et dernier pli ! Il est tentant de jouer le 18 pour rentrer les points de vos partenaires et lâcher la carte qui vous empêche de sauver vos points sur les piques mais c’est donner gratuitement l’excuse au preneur. Par ailleurs,vous devez " coincer " l’excuse donc engager des points pour interdire au preneur de s’excuser sur un pli blanc. L’entame du valet de cœur est donc tout indiqué !

4ème question

Cas similaire à la 2ème mais là, vous ne savez rien sur les couleurs... sauf que le roi de trèfle est au chien ! Il y a donc une couleur où vous êtes sûr de ne pas permettre au preneur de sauver son petit . Vous jouerez de préférence petit trèfle. Certes, on évite généralement de rendre la main gratuitement au preneur mais lorsque c'est la seule solution pour ne pas détruire entièrment la défense... C'est la politique du moins pire que vous appliquez.

 

5ème question

Voilà un départ formidable pour la défense : le jeu du preneur est quasiment dévoilé. La logique, hors signaux FFT, vous amènerait à rejouer dans la coupe du preneur mais, et voilà bien tout l'intérêt de la signalisation, un partenaire vous annonce une tenue à pique dans la longue du preneur (il joue ses cartes en decroissant). Tout est réuni pour un splendide deux pour un : Vous connaissez la coupe, le petit est localisé, vos atouts sont inutiles et vos points se sauveront à pique. Vous lancez donc atout pair et votre partenaire qui reprendra la main jouera dans la coupe du preneur. Bilan : moins d'atout pour vous donc plus de chances de sauver des points, deux atouts en moins chez le preneur contre un seul chez votre partenaire qui tient les piques... Le petit au bout est déjà compromis et la partie malgré ce beau chien n'est pas encore gagnée.

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